Le principe du marché dirigé par les ordres (order driven market. selon la terminologie anglo-saxonne) est le suivant : la confrontation de l’offre et de la demande (ordres d’achat et de vente) détermine le prix d’équilibre du marché. L’organisation d’un marché dirigé par les ordres est donc centrée autour d’une mécanique d’acheminement des ordres en un lieu (ou un système de cotation) unique, de façon à en déduire le prix de réalisation des transactions. L’essentiel des bourses de valeurs fonctionnent aujourd’hui selon le principe du marché dirigé par les ordres. Parmi les principales, on peut citer celles de New York (New York Stock Exchange et American Stock Exchange), de Tokyo, d’Osaka, ou encore de Paris.
Deux techniques d’organisation des transactions sont envisageables concernant les marchés dirigés par les ordres: le marché à la criée et le marché automatisé.
Le marché à la criée est le plus connu du grand public, ils véhiculent l’idée de gesticulations incessantes et d’un immense brouhaha.
Dans un marché à la criée, les ordres sont acheminés dans un lieu géographique unique (le parquet), où ils sont physiquement présentés au marché par des commis de bourse.
A l’opposé du marché à la criée, le marché automatisé semble être le monde dépassionné de l’informatique et des pupitreurs. Dans un marché automatisé le système informatique de cotation rapproche automatiquement les ordres à l’achat et à la vente en fonction de leurs caractéristiques de cours et de quantité, et établit ainsi des cours d’équilibre au fur et à mesure de la journée. Les ordres sont alimentés de façon automatique ou manuelle au niveau de chaque intermédiaire boursier. Les huit bourses de valeurs allemandes demeurent organisées selon la technique du marché à la criée. Les bourses de Toronto, de Tokyo et de Paris sont des marchés automatisés (organisés d’ailleurs sur la base du même outil informatique, mis au point à l’origine pour la bourse canadienne.